Cette étude tente d’établir un lien entre politique et littérature. Le cas étudié est celui d’un concours interafricain de théâtre organisé par l’État français. Nous avons d’abord discuté des relations entre État et littérature en France à travers les âges. Ensuite, nous avons fait une étude des discours politiques qui concernent l’Afrique : le discours international sur la coopération, le discours national sur la coopération et le discours sur la francophonie. Nous avons retenu des mots-clés dans ces discours. La promotion de la littérature francophone subsaharienne effectuée par sept organismes basés en France a ensuite été étudiée. Il s’agit de la promotion de l’UNESCO, du Ministère des Affaires Étrangères, du Haut Conseil de la Francophonie, du Ministère de la Coopération, du Ministère de la Culture, de la Radio France Internationale et celle effectuée par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique. À partir des informations obtenues sur l’action et les pratiques discursives des institutions en France nous avons retenu un certain nombre de mots-clés. Nous avons ensuite cherché ces mots-clés dans les textes littéraires. Nous avons trouvé que les auteurs africains trouvent l’occasion dans les textes de traiter des relations entre la France et les anciennes colonies, entre l’Afrique et l’Occident. La problématique offre des possibilités d’expression efficaces, quelle que soit la nature du texte dramatique (drame, tragédie ou farce). Nous avons relevé et discuté des mots-clés trouvés à la fois dans les discours politiques et dans les textes littéraires. La promotion étatique de la littérature francophone de l’Afrique subsaharienne porte sur l’édition et sur le maintien du français en Afrique. Dans le cas du concours de théâtre étudié, elle semble aboutir à la création d’une carrière d’écrivain et à la constitution d’un répertoire de théâtre en langue française.